Pour la plupart d’entre nous, la forêt semble figée dans le temps. Nous avons l’impression que les gros arbres de nos villes et villages sont immortels, et que les innombrables épinettes noires de la forêt boréale québécoise sont là depuis toujours. Mais dans les faits, la forêt n’est pas éternelle : comme l’être humain, elle suit un cycle de vie. Toutes les forêts vieillissent, jusqu’à ce qu’elles atteignent la maturité. À ce stade, si les arbres ne sont pas récoltés, ils dépérissent et meurent. C’est un phénomène naturel : une nouvelle génération d’arbres les remplace.

La nature utilise des moyens parfois spectaculaires pour assurer cette régénération. Les grands feux, les vents et les épidémies d’insectes peuvent provoquer le rajeunissement de centaines, voire de milliers d’hectares de forêt en peu de temps. La végétation détruite fait place à une nouvelle génération. Les grandes perturbations naturelles provoquent donc la formation de forêts où tous les arbres ont le même âge. L’action du feu, du vent et des insectes contribue de la sorte à façonner le paysage forestier québécois.

En intervenant dans les forêts matures pour récupérer le bois avant le passage des grandes perturbations, l’industrie forestière imite le cycle de vie naturel des forêts et assure un développement durable de celles-ci.