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19 novembre 2009 - Communiqué

Projet de loi no 57 : Compétitivité diminuée, incertitude accrue

L’industrie forestière espérait qu’après les déclarations des ministres Béchard, Normandeau et Gignac, elle pourrait voir son sort minimalement amélioré, ses chances de compétitivité accrues et voir plusieurs incertitudes disparaître.

 

Déclarations des ministres Béchard, Normandeau et Gignac
« Je veux faire de l’industrie forestière la plus compétitive du Canada », a déclaré le ministre des Ressources naturelles et de la Faune de l’époque, M. Claude Béchard, au Journal de Québec, au Devoir et au Soleil, le 28 avril 2008.

 

« Ce qu’on veut, ce n’est pas une industrie qui vivote, où les usines fonctionnent en alternance, ce qui crée de l’insécurité chez les travailleurs. Nous voulons une industrie plus forte, plus compétitive, plus productive », a déclaré à son tour la ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Mme Nathalie Normandeau, au journal Le Soleil le 13 novembre dernier.

 

« […] tous les partenaires devront faire des sacrifices qui permettront d’abaisser les coûts de production dans les usines québécoises. Cela signifie les coûts de la fibre et les coûts de la main-d’œuvre », a déclaré le ministre du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, M. Clément Gignac, au journal La Presse le 3 novembre dernier lors d’une entrevue au sujet du dossier d’AbitibiBowater.

 

Demandes de l’industrie
L’industrie a toujours soutenu qu’il faut lever les incertitudes engendrées par le projet de loi et améliorer sa compétitivité, notamment en :

 

  1. réduisant les coûts de la fibre;
  2. lui permettant de contrôler ses coûts d’opération pour demeurer compétitive;
  3. lui garantissant un approvisionnement stable.

 

Réponses aux demandes
Après une première lecture, le projet de loi réécrit et déposé aujourd’hui ne permettra pas à l’industrie de retrouver sa compétitivité, ce qui va à l’encontre des déclarations des ministres Béchard, Normandeau et Gignac. Il maintient les structures annoncées en juin et ajoute même de la lourdeur administrative, le tout, toujours sans étude d’impact. À titre d’exemples :

 

  • Il donne à la ministre et à ses fonctionnaires le pouvoir de prendre toutes les décisions sur le plan opérationnel, l’industrie perd ainsi tout contrôle de ses coûts. Nous pourrons être consultés préalablement, mais nous perdons toute capacité d’optimiser nos activités de récolte dans le temps et sur le territoire. L’industrie devra analyser sérieusement l’intérêt de demeurer en forêt.
  • Tout en prônant un prix du bois soumis aux règles du marché, la loi ignore totalement ce principe pour le 20 % des bois provenant de la forêt privée, tout en nous obligeant à acheter d’abord ce bois.
  • La réécriture du projet de loi no 57 n’élimine aucune des mesures qui augmenteront les coûts d’approvisionnement. Le Québec demeurera donc parmi les provinces canadiennes où les redevances sont les plus élevées, toujours sans mécanisme d’ajustement au prix du marché.

 

Conclusion
Après une première analyse, le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ) estime que les changements apportés au projet de loi ne sont que cosmétiques. Les demandes fondamentales de l’industrie n’ont pas trouvé réponse dans le projet de loi, celle-ci est donc très inquiète pour sa compétitivité. Le CIFQ demeure toutefois ouvert à travailler avec le gouvernement afin de trouver des amendements qui permettraient d’éviter les impacts négatifs sur la compétitivité des entreprises.


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À propos du CIFQ
Le Conseil est le porte-parole de l’industrie forestière du Québec. À elles seules, les entreprises de sciage résineux et feuillus, de déroulage, de pâtes, papiers, cartons et de panneaux œuvrant au Québec génèrent 12,9 milliards $ en activité économique chaque année, près de 4 milliards $ en salaires et avantages sociaux dont près de 1,5 milliard $ est retourné aux gouvernements sous forme de taxes et d’impôts payés par les entreprises et les travailleurs. Au cours des dernières années, les investissements en immobilisations et réparations pour le secteur papetier et celui des produits du bois ont été supérieurs à 1 milliard $ annuellement.

 

Source :
Nadia Boutin
Adjointe aux communications
Conseil de l’industrie forestière du Québec
418 657-7916, poste 411
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